Si vous cherchez une randonnée emblématique, sauvage et inoubliable dans le parc national du Mercantour, ne cherchez plus : direction les lacs de Vens. Une enfilade de lacs suspendus entre 2200 et 2400 mètres d’altitude, aux eaux d’un vert émeraude éclatant dès l’arrivée des beaux jours.

💡 J’ai déjà partagé sur le blog un autre itinéraire vers les lacs de Vens au départ du hameau du Pra en passant par la maison forestière de Tortisse, que vous pouvez retrouver ici : Circuit de Tortisse et Lacs de Vens.
Et si vous êtes amateur-rice de grandes itinérances, découvrez aussi mon récit du Trek de 2 jours – Lacs de Vens et lacs de Morgon, avec passage par les lacs de Vens.

Accès et point de départ

Habituellement, je démarre cette randonnée depuis le hameau du Pra, en passant par la charmante maison forestière de Tortisse (ref. Circuit de Tortisse et Lacs de Vens). Mais cette fois, j’ai opté pour une variante : départ depuis la balise n°20, à un niveau plus bas.

❗ À noter :
L’arrêt et le stationnement de tous les véhicules sont interdits le long de la RM2205, aux abords du hameau du Pra. La zone de stationnement autorisée se trouve environ 2 km en aval, au départ de la piste de l’eau menant au torrent de Vens. C’est en partie cette réglementation qui m’a amené à tester cet itinéraire alternatif — une belle surprise, idéale au printemps pour découvrir la flore de la vallée.

Printemps en montagne : une explosion de couleurs

Dès les premiers pas, le sentier longe le torrent de Vens, serpentant entre les rochers et la végétation.
L’eau dévale en cascades vives, limpide et glacée, accompagnant la marche d’un murmure constant. Le bruit du torrent résonne dans le vallon comme une mélodie sauvage, tantôt douce, tantôt puissante selon les passages.

C’est un vrai plaisir pour les sens : le murmure de l’eau, l’air frais, et une floraison généreuse qui accompagne chaque pas. Primevères jaunes, orchidées sauvages, violettes et beaucoup d’autres fleurs tapissent les bords du sentier, offrant un véritable spectacle coloré sous la lumière encore douce de la saison.

À la croisée des chemins : choisir son itinéraire

Vue imprenable sur les lacs et rencontre sauvage

L’arrivée au deuxième lac est tout simplement magique : après une montée raide et soutenue par le Pas des Pêcheurs, la vue s’ouvre soudainement, dévoilant les lacs en cascade qui descendent vers la vallée.
Ce contraste entre l’effort physique et la récompense visuelle rend ce passage particulièrement mémorable.

D’ici, on peut soit :

• Faire un aller-retour vers les lacs inférieurs, plus au sud,
• Soit longer le lac en contrebas pour accéder au lac supérieur et au refuge,
  

ce que je choisis de faire.

En longeant le lac, la vue est splendide : l’eau bleu clair, par endroits encore ponctuée de débris de glace, contraste avec les rochers sombres et les premières touches de verdure.

Juste à côté du sentier, une pelouse entièrement tapissée de gentianes – un vrai tapis bleu. Je n’en avais jamais vu autant au même endroit.

Après le tapis de gentianes et le passage près du lac inférieur, le sentier remonte doucement. Puis, au détour d’une petite montée, la magie opère à nouveau : le lac supérieur et le refuge apparaissent soudain, révélés soudainement dans une vue magnifique.

En longeant le lac, j’ai surpris une harde de mouflons avec leurs petits, muant leur pelage d’hiver. Silencieux, appareil en main, j’ai capturé cet instant fragile et précieux — un vrai cadeau de la montagne.

Après cette rencontre silencieuse avec les mouflons, je continue doucement ma marche. Le refuge de Vens, déjà visible depuis la rive, se rapproche peu à peu, perché au-dessus du lac.

Refuge de Vens : pause panoramique

J’arrive au refuge de Vens qui est encore fermé en ce début de saison (réouverture prévue la semaine après ma randonnée le 6 juin), mais dont la terrasse offre une vue imprenable sur le lac. On y trouve la célèbre fontaine en bois, souvent photographiée, avec le lac en toile de fond.

C’est ici que je m’accorde une pause déjeuner bien méritée, au soleil, dans un silence apaisant et un décor grandiose.

Retour en douceur

Après la pause, je reprends le sentier qui s’élève encore un peu. Un dernier coup d’œil sur le lac supérieur, encore strié de glace, qui laisse entrevoir par endroits le bleu limpide de l’eau. Je prends le temps de m’arrêter pour en profiter pleinement — et, bien sûr, capturer l’instant en photo.

La descente se fait ensuite en lacets, tranquille, jusqu’à retrouver la balise n°22. Juste avant de l’atteindre, un dernier cadeau : une vue dégagée sur les sommets du Mercantour qui se dressent en face. Je m’arrête une dernière fois pour admirer ce panorama majestueux, dont j’ai identifié les principaux sommets. Je les partage en photo, pour prolonger un peu la magie du lieu.

Conclusion: une rando parfaite entre nature et émerveillement

Cette randonnée aux lacs de Vens, moins fréquentée que l’itinéraire classique par Tortisse, m’a offert une nouvelle perspective sur ce coin du Mercantour que je croyais déjà bien connaître. Entre torrent en crue, floraisons printanières, rencontres animales et vues à couper le souffle, chaque étape a été un émerveillement.

Un itinéraire à recommander vivement au printemps ou en début d’été, pour qui veut conjuguer nature sauvage, solitude et paysages grandioses.