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Sur le sentier : itinéraire et impressions

Un départ soutenu à travers la forêt

Le point de départ est le même que pour l’ascension de la Cime Guilié, à la balise 370.

Dès les premiers pas, le sentier s’élève raide, plongeant aussitôt le marcheur dans l’effort. Après avoir traversé le Gîte d’étape du Boréon, on atteint la balise n° 371. Ici, au lieu de poursuivre vers le nord en direction de la Cime Guilié, on bifurque sur la gauche, plein ouest.

Le chemin s’élève au cœur d’une belle forêt de mélèzes. Après ce passage, le sentier reprend sa direction vers le nord et nous conduit à la balise n° 373, puis à la balise n° 374.

Peu à peu, les arbres s’espacent, laissent place à une végétation basse, avant de céder entièrement à l’austérité minérale de la pierre.

Le lac de Cerise et le lac du Mercantour

La pente s’adoucit. Nous longeons le petit lac de Cerise — malheureusement à sec lors de notre passage, son lit craquelé portant encore les traces de l’eau disparue. Le silence est presque total.

Nous continuons jusqu’à environ 2 300 m d’altitude. Là, il faut quitter le chemin qui mène au col de Cerise pour s’orienter à droite, vers l’est, en suivant les cairns qui indiquent la montée vers le lac du Mercantour.

L’ascension est raide, sur un terrain essentiellement pierreux. Puis soudain, l’effort s’efface devant la récompense : le lac du Mercantour apparaît, calme et secret, niché dans son écrin de granit. Ses eaux reflètent les montagnes environnantes, et l’on s’assoit un instant, simplement pour le contempler.

Du lac du Mercantour à la Cime du Mercantour

Le sentier reprend sa montée, serpentant entre de gros blocs de pierre. À mesure que nous nous élevons, le lac s’éloigne sous nos pas, réduit à une tache bleue au fond du cirque.

Un dernier mur, assez raide, se dresse devant nous. Le terrain est caillouteux, parsemé de blocs de pierre, et chaque pas nous fait sentir l’effort, sans que la montée ne devienne vraiment difficile.

Cette montée nous conduit au col sans nom, point coté 2 636 m sur la carte IGN, d’où l’on peut basculer vers la Combe Guilié et le Vallon des Erps, itinéraire choisi pour le retour.

Là-haut, le vent souffle fort, et l’on prend un instant pour reprendre notre souffle avant de lever les yeux vers la cime qui se dresse juste au-dessus, désormais toute proche.

Montée finale et vue à 360° au sommet

La dernière portion s’élève progressivement : la pente se redresse un peu et chaque pas nous rapproche de la cime désormais toute proche. Quelques instants encore, et nous atteignons enfin le sommet.

Là-haut, le panorama s’ouvre à 360°. À l’horizon, la mer scintille et le Cap d’Antibes se distingue nettement. Vers l’est, se dressent les grandes cimes du Mercantour : le Gélas, la Cime Guilié. Plus au nord, ce sont les montagnes italiennes : l’Argentera, le Mont Matto et bien d’autres encore. Tout autour, l’espace, la lumière, l’air libre.

Nous profitons de ce décor grandiose pour faire une pause bien méritée : déjeuner face aux montagnes, quelques photos, un moment de calme avant d’entamer la descente.

Du sommet à la Combe Guilié

Après la pause au sommet, nous entamons la descente. Une dernière opportunité s’offre à nous : le lac du Mercantour apparaît en contrebas, splendide vu d’en haut.

De retour au col sans nom (2 636 m), nous quittons la voie de l’ascension pour prendre à gauche, direction la Combe Guilié et le Vallon des Erps.

La descente du col est abrupte et demande de l’attention : d’abord sur un terrain mêlant herbe et rochers, puis sur une portion plus instable de pierres et d’éboulis.

Une fois franchie cette section, le relief s’adoucit : un replat, un petit ruisseau, et nous voilà enfin à la Combe Guilié, point que j’avais également atteint lors de la randonnée à la Cime Guilié.

Du vallon d’Erps jusqu’au Boréon

La descente se poursuit en direction du vallon d’Erps. En chemin, nous avons la surprise d’apercevoir un chamois, tranquillement occupé à brouter.

Nous entrons ensuite dans la forêt, où l’atmosphère rappelle celle de la montée.

Enfin, la dernière portion nous ramène au Gîte d’étape du Boréon et à la voiture, marquant la fin de cette superbe randonnée à la Cime du Mercantour.

Réflexions finales sur la randonnée à la Cime du Mercantour

Cette journée restera mémorable : entre les forêts de mélèzes, le lac du Mercantour et la vue spectaculaire à 360° depuis la cime du Mercantour, chaque étape de l’ascension et de la descente a offert son lot de découvertes et d’émotions. La variété des paysages et le contact avec la nature sauvage font de cette boucle un itinéraire incontournable pour les amoureux de montagne.

Pour ceux qui souhaitent prolonger l’expérience, le Vallon des Erps, que nous avons traversée au retour, est également le point de départ de l’ascension de la Cime Guilié, offrant un autre itinéraire spectaculaire dans le Mercantour.

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